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Présentation de "Lettres, notes et portraits (1928-1974)"

Manifestations
23 octobre 2012

Rencontre-débat avec Alain Pompidou et Éric Roussel animée par le Professeur Jean-François Sirinelli, directeur du Centre d'histoire de Sciences Po

Sous la Présidence de Madame Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire Perpétuel de L'Académie Française et de Monsieur Bernard Esambert, président de l'Association Georges Pompidou

Alain Pompidou et Éric Roussel, Lettres, notes et portraits : Georges Pompidou 1928-1974, Paris, Laffont, octobre 2012. Alain Pompidou et Éric Roussel ont ensemble sélectionné et commenté des lettres et écrits personnels inédits de Georges Pompidou.

georges pompidou - lettres, notes et portraits / 1928-1974 couverture

Présentation de l'éditeur :

«Ces écrits, inédits, de Georges Pompidou témoignent de manière intime de la façon dont il a vécu sa carrière politique, et donc un morceau d'histoire de France. Rien de lui n'a été publié depuis trente ans.

Son itinéraire est singulier car il ne l'avait pas prévu. «Je suis tellement flemmard, dit-il, je serai un professeur moyen ou un secrétaire d'État moyen ». Ce que l'on découvre ici, c'est d'abord la construction d'une personnalité : une intelligence hors du commun, une capacité d'assimilation et une mémoire extraordinaires ; une affectation de peu travailler étant donné sa rapidité ; une passion pour la poésie, la littérature, les arts en général. Fou de musée, de théâtre et de cinéma, il est entouré d'amis, d'artistes et d'écrivains. Jeune, c'est un ardent socialiste. En 1944, professeur débutant, il rencontre le général de Gaulle : c'est un choc définitif pour lui, pour de Gaulle une découverte. Pompidou est ébloui mais cet intellectuel est lucide. Son admiration est immense et le ton est et sera libre ; il est le contraire d'un godillot. Ses notes montrent qu'il s'interroge sur l'intransigeance ou le mode d'action du Général. cet homme, entièrement dévoué, est néanmoins indépendant. L'élaboration d'un destin : ces écrits - en dehors des événements connus - apportent une foule de faits, de détails, d'anecdotes et d'impressions qui permettent de mieux comprendre les relations entre le Président et son Premier ministre dans la conduite des affaires de l'État. On saisit parfaitement, par exemple, pourquoi, après mai 68, une sorte de fatalité les pousse à s'éloigner l'un de l'autre. En 1969, il devient chef de l'État. La fidélité à l'héritage politique demeure, la continuité est évidente. Mais le gaullisme prend sans doute une dimension plus humaine. Pompidou n'a ni le même passé ni le même caractère que son prédécesseur.

On voit clairement une personnalité complexe et secrète. Le contraste apparaît entre l'homme de culture sans la moindre exclusive et le grand politique, âpre au combat, n'admettant aucune compromission avec ce qu'il considère comme la vérité. Ce qui se dessine : un homme d'État et un homme tout court avec ses hésitations, ses doutes, ses blessures et ses souffrances. Des écrits passionnants pour le grand public, indispensables à ceux qui aiment l'histoire, d'un homme dont Henry Kissinger, dans ses Mémoires, soulignait «l'étendue de sa culture, la force de son caractère, la vigueur de sa personnalité.»

Lieu: 

Sciences Po Paris (amphithéâtre Chapsal)
27 rue Saint Guillaume
75007 Paris

Inscription :

Auprès de Mme Paule Michel (171 rue Belliard, 75018 Paris) ou p.michel@teso.net