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Disparition de Jean-François SAGLIO

12 juin 2024

COMMUNIQUÉ

 

Disparition de Jean-François SAGLIO, 

membre du conseil administration de l'Institut Georges Pompidou, 

ancien chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de la République (1969), 

ancien Directeur de la Prévention des Pollutions et des Nuisances au ministère de l'Environnement (1973)

 

Jean-François Saglio est né le 29 juillet 1936 à Toulon (Var). Son père, Georges Saglio, originaire de Paris et du Limousin, est officier de marine. Diplômé des Mines en 1958, il débute sa carrière comme ingénieur des mines à Metz (Moselle) en 1961. Il contribue à la loi-cadre sur l’eau du 16 décembre 1964, fixant la création d’agences financières de bassin et prend la direction de l’Agence financière du bassin Rhin-Meuse en 1966. En 1968, Jean-François Saglio fait la connaissance de Georges Pompidou lors d’un dîner organisé par Alain Pompidou. Après l’élection du Président Pompidou, le 15 juin 1969, Michel Jobert, alors secrétaire général de l’Élysée, lui propose de rallier l’équipe du nouveau chef de l’État. Jean-François Saglio se voit ainsi confier, du 27 juin 1969 au 10 février 1973, le poste de chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de la République pour les questions d’Éducation nationale. Il succède ainsi à Henri Domerg, beau-frère du Président, chargé de ces questions à Matignon. Georges Pompidou fait appel à Saglio pour ses compétences et ses qualités d’organisateur, estimant que l’Éducation nationale manque d’ordre. Il doit connaître l’institution et ses rouages ainsi que les acteurs qui la composent, faire le lien entre le ministère et l’Élysée et s’assurer du bon fonctionnement de l’Éducation nationale. Jean-François Saglio rédige donc des notes sur le baccalauréat, le fonctionnement du secondaire, l’orientation scolaire et adresse au président un rapport sur les professeurs d’enseignement général de collège (PEGC). Il s’oppose à la méthode globale et à la multiplication excessive des filières d’enseignement. Jean-François Saglio est favorable à l’instauration du numerus clausus en médecine au terme de la deuxième année d’études. Il rencontre les représentants des enseignants, des parents et des étudiants pour mieux appréhender la situation de l’Éducation nationale et travaille avec le ministre de l’Éducation nationale, Olivier Guichard, son directeur de cabinet, André Giraud, et son conseiller technique, Jean-Marie Arbelot. Jean-François Saglio prend la tête de la Prévention des Pollutions et des Nuisances au ministère de l'Environnement par le décret daté du 15 mai 1973. Le ministre Robert Poujade recherche en effet des ingénieurs des Mines qui connaissent aussi bien les ressources françaises que leur exploitation et qui peuvent s’adapter rapidement dans ce nouveau ministère créé. De plus, Poujade travaille aussi en lien avec l’Éducation nationale pour sensibiliser les enseignants et les élèves aux questions environnementales. Saglio est un candidat d’autant plus sérieux qu’il a déjà contribué à la loi-cadre sur l’eau de 1964, a dirigé l’Agence financière Rhin-Meuse et a déjà collaboré avec le ministre Olivier Guichard, désormais ministre de l’Équipement et de l’Aménagement du territoire. Jean-François Saglio conserve cette fonction jusqu’à 1978. Il devient alors, par le décret de Michel d’Ornano daté du 6 mars 1978, délégué à la Qualité de la Vie au ministère de la Culture et de l’Environnement, fonctions qu'il de 1978 à 1979 avant d'être nommé à la tête de l'Agence foncière et technique de la région parisienne, puis d'Elf-Aquitaine de 1981 à 1987. En 1986, Jean-François Saglio devient ingénieur général des Mines et de 1987 à 1988 prend la direction générale de l’industrie au ministère de l’Industrie du second gouvernement Chirac. Il est membre du Conseil général des mines de 1990 à 1993 et du comité scientifique de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) de 1990 à 2000. Par ailleurs, il dirige le conseil d’administration de l’agence de l’eau Rhin-Meuse de 1992 à 1997 et préside l’Institut français de l’environnement de 1995 à 1998. Il a assuré la direction et la présidence de différentes entreprises telles qu’Airparif depuis 2006 et Carlo Tassara depuis 2007. En 1982, Jean-François Saglio rend hommage à la mémoire de Georges Pompidou en publiant avec Claude Pompidou Pour rétablir une vérité, "mémoires" de Georges Pompidou.

Le Président et l'ensemble de l'Institut Georges Pompidou présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. 

 

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo : Jean-François Saglio évoque son expertise sur l'environnement lorsqu'en 1977 il annonçait un réchauffement climatique de 1,5 degrés pour 2100, constatant que le manque de célérité des politiques publiques dans ce domaine était aussi le reflet de l'opinion publique peu mobilisée. 

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